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Axe 1. Créolistique, créologenèse et bassins de traits

On distinguera ces termes de créolité et de créolisation, du paradigme de la créolistique, définie comme l’étude linguistique des créoles, en l’occurrence, des Créoles « à Base Lexicale Française » (CBLF). De ce point de vue, deux tendances fondatrices des CBLF conditionnent le regard porté sur les phénomènes de contact de langue dans les espaces francophones : la lexification et relexification, les réanalyses et métatypies en morphologie lexicale (compositionnelle et dérivationnelle, mais aussi l’incidence des strates, telles que le substrat, et les divers superstrats et adstrats coloniaux et postcoloniaux) d’une part, la grammaticalisation massive d’unités fonctionnelles, telles que les auxiliaires, les adpositions, les déterminants, Parmi différentes approches possibles, on pourra par exemple exploiter la notion de bassin de traits (feature pool), proposée par Salikoko Mufwene pour rendre compte de phénomènes de réagencements non linéaires, en partie imprédictibles, mais toujours cohérents, qui n’invalident en rien une vision des langues et des contacts de langues en termes de systèmes.